L'épave se tenait là, malmenée par le temps,
Mais toujours en une pièce, malgré les viles marées
Celles-là même qui avaient, cent ans auparavant,
Scellé le sort de cet artéfact oublié.
Vouée à disparaître, et déjà enfouie
Sous les algues et la vase, la nature vainquant,
Elle sonne comme un glas, pour les personnes croyant
Que leur vie et leur œuvre sont exemptes d'oubli.
Quand plus ne resteront de nous que des décombres,
Qui sera encore là à pouvoir se souvenir
De l'héritage perdu à jamais dans notre ombre,
Nous effaçant même si nous ne voulions partir?