Un étranger
Allait, venait
Sans savoir où il se rendait
Sans même savoir d'où il était
On disait parfois qu'il errait
Mais il n'avait pas l'air égaré
Personne ne le connaissait
Pourtant, il nous était familier
Des fois quand il se reposait
Avec les gens de mon quartier
Il se mettait à nous parler
De ces routes et de ces palais
Qu'il avait jadis croisés
Des gens qu'il avait rencontrés
Lui qui de nulle part ne venait
Moi quelque fois, sans l'écouter
Je me mettais vite à rêver
De ces voyages sans naufrages,
De ces rêves sans mirages,
De ces chaudes nuits étoilées,
Ces chemins de la liberté
Vivre une vie de simplicité
Avec pour seul but le trajet
Sans objectif, sans y penser
Me semble un vrai rêve éveillé
Un jour quand je m'en irai
Je laisserai ce que j'étais
Je crois qu'à la fin j'oublierai
Qui je suis, et d'où je venais.
09/09/2021.