C’est un jour de printemps, sûrement avril ou mai,
Le soleil s’est surpris à, sans ombre, briller,
Sur l’étage que j’occupe, dans ma bulle, dans ma chambre,
Où les chants des oiseaux aiment à se faire entendre.
De mes fenêtres ouvertes entre toute la saison,
Sa chaleur bienvenue et ses courants d’air frais,
Son odeur apaisante, je ne sais m’en lasser,
Sa lumière abondante, jolie bénédiction.
Je n’ai rien d’autre à faire que profiter,
Et les nuages dessinent des formes dans le ciel,
Je m’amuse un moment à les regarder,
Ces figures changeantes qui ne sont jamais les mêmes.
Mais l’enceinte même des murs n’a rien à envier
Aux jardins et aux cieux, car je l’ai façonnée
À l’image que je donne à un lieu qui est mien,
C’est-à-dire rempli de roches et de coussins.
Le chat a déserté la chambre de ma sœur
Pour dormir ici, c’est assez rare pour le noter.
Il se recroqueville, je me plais à l’imiter,
Et en cet instant même ma vie n’est que douceur.