Vous mes amis, vous mes confrères! Asseyez-vous, écoutez l'histoire
De mon affection pour l'humain, un lien fort et contradictoire.
Car de ceux qui peuplent la Terre, je ne saurais pas me passer
Mais sans avoir l'âme singulière, ne puis non plus les supporter.
Quand la présence d'un être cher ne saura être trop estimée
Venir parler l'âme légère relève certaines difficultés
De leurs folies, de leurs excès, sans cesse l'âme un peu plus me fend,
Mais à la source de leurs lumières, je m'abreuve passionnément.
Et leur présence chaque jour est un poids sur mes épaules
Poids que j'allège avec des autres, riant et prenant un air drôle
De l'antithèse des amitiés, il est cet attachement sournois
Qui nous rend timides et perplexes, nous poussent à souffrir et nous noie.
Je n'ai de cesse de m'ennuyer du commun vide de la plupart
Alors que chaque jour des plus proches devient la plus belle des histoires.
Ils me blessent puis me consolent, me relèvent pour mieux me détruire
Provoquent mes larmes et mes joies,
Accompagnent mes pleurs et sourires.