J'ai les mots sur le bout de ma mine de stylo.
Je voudrais bien écrire, mais n'ai pas de sujet.
Pourtant s'il est vrai qu'on peut tout inventer,
J'aurais aimé pouvoir penser un monde nouveau.
Mais de l'automne dernier trop peu de mots ont plu,
Seul un petit ruisseau reste du vieux torrent
Un flot de mots qui ne saurait pas être lu,
Probablement par crainte de tarir complètement.
Ainsi ma plume s'assèche au fur et à mesure
Que la vie se fait traître et ne m'apprend plus rien.
Quand mon regard perdu ne sait plus contempler,
Quand mon cœur ne voit plus et que tout se fait vain.
Il existe pourtant beaucoup de choses encore,
Attendant d'être dites, se languissant du jour
Où un poète clamera au monde entier autour
Ces choses que tout le monde porte, mais que bien trop ignorent.