Son empire est détruit, il ne reste plus rien
Que les ruines d'un monde à jamais révolu
Qu'il maîtrisait jadis, mais qui n'est plus le sien
La nature, assez vite, récupéra son dû.
Son empire est poussière, pourtant il le savait
Qu'à tirer sur la corde viendrait bien ce moment,
Qu'il vivait en sursis mais était condamné
À voir son édifice s'effondrer brusquement.
Maintenant qu'il n'est plus là, force est de constater
Que ses grandes tours de verre sont toujours habitées:
Des fissures dans le verre pointe le liseron
Des brèches dans la pierre grandissent des bourgeons.
Et les appartements sont investis d'oiseaux
Les sous-sols et boiseries d'insectes en tous genres
Des racines nouvelles s'épanouissent dans les cendres
Et les poissons enfin reviennent dans les ruisseaux.
Souviens-toi bien qu'un jour, bien longtemps après toi
Après nous, après eux, et ceux de ta lignée
Quand il sera fini de notre humanité
Dans les ruines du passé la vie fera sa loi.